« Je me prénomme Adam »
Autobiographies schizophrènes
Roman de Fahid Taghavi

Nous aurons le plaisir de soutenir la publication de « Je me prénomme Adam », premier roman autobiographique de Fahid Taghavi, paru chez Good Heidi Production dans la collection « Tant qu’il y aura des hommes ».
Le livre sera disponible en librairie – Fnac, Payot et les librairies indépendantes – aussi sur la boutique virtuelle de la maison d’édition.

« Je me prénomme Adam », premier roman autobiographique de Fahid Taghavi

“Dans la lumière tamisée des galeries d’art, entre les ombres longues d’un fauteuil Chesterfield et les soupirs d’un Erik Satie en sourdine, Adame règne. Esthète d’un autre siècle, homme égaré dans une époque trop bruyante pour lui, il orchestre ses jours comme des tableaux — composés de sensualité trouble, de vengeance savamment ourdie, d’ivresse choisie et de solitude mondaine.

Son regard sur le monde est aussi tranchant qu’un éclat de cristal. Il méprise le sexe bon marché, les ébriétés sans panache, les plaisirs faciles — lui préfère l’attente, l’ascèse, puis l’excès comme un rite sacré. « Retenir mes pulsions comme un moine, et au moment choisi, la débauche » : telle est sa devise.

Au cœur de ce roman baroque et habité se déploie l’enfance iranienne du narrateur : une maison d’architecte aux fontaines de mosaïque, aux orangers en fleurs, aux bibliothèques peuplées de livres interdits et de manuscrits anciens. L’image de la Mère — figure à la fois royale et vacillante — règne en filigrane, avec sa folie douce et son air altier.

Mais l’histoire n’est pas linéaire, car elle ne peut l’être. Elle épouse les méandres de la mémoire, les échappées de l’obsession, les dédoublements d’une âme éclatée. Le théâtre, l’art, le mobilier — chaque objet, chaque espace est scène, décor ou personnage. Les artistes qu’Adame expose deviennent fragments de lui-même, silhouettes en clair-obscur d’un bal incessant de passions, de vernissages et de vertiges.

C’est aussi un roman de la vengeance : cruelle, stylisée, délicieuse. « Tu as perturbé ma jeunesse, j’en ferai autant avec tes vieux jours ». La revanche y est une volupté froide, une
manière de reprendre possession du temps. Et pourtant, dans ce tumulte splendide, une douceur insoupçonnée affleure : les dimanches partagés avec un être aimé — îlots suspendus, tendres refuges arrachés à l’usure du monde.
« Je tiens plus à nos dimanches passés ensemble qu’au reste de mon existence ».

Sulfureux, lyrique, outrageusement élégant, ce roman fait de la schizophrénie une esthétique, de l’érotisme une prière, et du dandysme une armure.
Adame n’est pas un homme. Il est un style.
Un mythe.
Un sort jeté à la banalité.”

Elodie Perrelet

La rentrée littéraire, 29 octobre 2025

À l’occasion de la sortie du livre, nous organiserons une séance de dédicace et de lecture le 29 octobre à la Galerie Fahid Taghavi, Rue de la Madeleine 10, 1204 Genève.

Le livre sera aussi présenté lors du salon des petits éditeurs le 8 novembre 2025.

Le livre sera disponible en librairie – Fnac, Payot et les librairies indépendantes – aussi sur la boutique virtuelle de la maison d’édition.

Label-Madeleine, artistiquement vôtre.

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